Hausse du prix du gaz, mythe ou réalité ?

Le conflit entre la Russie et l’Ukraine est au cœur de nombreuses discussions depuis plusieurs semaines maintenant. Et les conséquences de cette crise ont été visibles jusque chez nous avec la hausse des prix de plusieurs matières premières. Le blé, le pétrole mais aussi plusieurs métaux tels que le nickel ou le zinc ont vu leur prix s’envoler en quelques jours. Le gaz lui non plus n’a pas été épargné par cette flambée des prix.

Si vous possédez un équipement de chauffage fonctionnant au gaz ou si simplement vous êtes curieux d’en apprendre plus sur la situation actuelle, vous avez sans doute de nombreuses questions sur l’impact de la hausse des prix du gaz.

Aujourd’hui, Mure Energies a donc cherché à comprendre quelles sont les conséquences de cette crise pour les particuliers. Même si personne ne peut avoir de certitudes à l’heure actuelle, le gouvernement réfléchit déjà à de nombreuses éventualités. En effet, dans les années 70’ et 80’, le pays avait déjà connu des crises énergétiques, la situation n’est donc pas inédite.

Avec l’aide de GRDF, Mure Energies a décidé de répondre à toutes les questions que vous pourriez vous poser actuellement.

Est-ce que les prix du gaz vont augmenter pour les particuliers dans le Rhône ?

Les cours de plusieurs matières premières ont déjà augmenté, et certaines ont même été multiplié par deux en seulement quelques jours. Néanmoins, une hausse des prix des marchés ne signifie pas nécessairement une augmentation des factures d’énergie pour les particuliers.

Dès 2021, le gouvernement a créé le “bouclier tarifaire” pour faire face à une augmentation déjà importante des prix de l’énergie. Ce plan d’action consistait notamment à geler les tarifs du gaz à leur niveau d’octobre 2021.

Suite aux événements de février, Bruno le Maire a annoncé le 8 mars 2022 que cette mesure qui devait prendre fin au mois de juin allait finalement être prolongé jusqu’à la fin 2022. Un plan de résilience a également été annoncé afin d’étendre ce gel des prix aux habitants des logements collectifs et sociaux. Les entreprises dont les dépenses en gaz représentent une part élevée des charges vont également pouvoir obtenir des subventions de l’Etat pour traverser cette hausse des prix.

De plus, toutes les personnes ayant souscrit à une offre de gaz à prix fixe ou à prix indexé aux tarifs réglementés ne craignent pas de voir leur facture augmenter pendant la durée de leur contrat.

Pour ceux qui souhaiteraient souscrire un contrat de gaz aujourd’hui, certains fournisseurs proposent encore aujourd’hui des offres dont le prix a été fixé avant le début de la crise. La meilleure chose à faire reste d’utiliser un comparateur en ligne pour trouver la meilleure offre pour vous.

Quelle est l’importance des importations de gaz russe en France ?

La moitié du gaz consommé en France est européen, importé notamment de Norvège (40%) et des Pays-Bas (8%). Le gaz russe quant à lui représente 17% des importations de gaz, un chiffre bien inférieur à l’Allemagne qui importe 55% de son gaz de la Russie. Le reste de l’approvisionnement en gaz provient de différents pays comme l’Algérie, le Qatar ou encore le Nigeria par exemple. Ainsi la France a décidé d’opter pour une stratégie d’approvisionnement diversifiée.

La France est-elle à l’abri d’une crise d’approvisionnement ?

La France n’a pas à craindre une crise majeure d’approvisionnement, que ce soit grâce à la solidité de la chaîne gazière ou grâce à la diversification des pays fournisseurs de gaz.

Sur le long terme, le pays peut également compter sur le développement du gaz vert. Même si ce dernier ne représente qu’une faible partie de la consommation française, il pourra permettre de sortir progressivement des énergies fossiles et ainsi d’obtenir une forme d’indépendance. Pour rappel le gaz vert, principalement issu de la méthanisation, est 100% renouvelable. Il est produit localement à partir de résidus agricoles, d’effluents d’élevage ou encore de déchets des territoires.

Que pourrait-il se passer en cas de rupture de livraison d’une partie ou de la totalité du gaz russe ?

En cas de rupture partielle ou totale des livraisons de gaz russe, l’Etat pourrait agir sur différents leviers.

La première chose à faire serait d’aller puiser dans les stocks de gaz français. En effet, les fournisseurs sont obligés d’effectuer des stocks de gaz de plusieurs mois dans des nappes. Même si les stocks sont moins importants à la sortie de l’hiver, ils restent la meilleure alternative à très court terme. Au même moment, la France se tournerait vers d’autres pays producteurs de gaz, qu’ils fournissent déjà le pays ou non, afin de compenser la baisse d’approvisionnement de gaz russe.

Si ces deux mesures ne s'avèrent pas suffisantes, le gouvernement pourra décider de mettre en place le processus de délestage, qui consiste à demander aux plus grands clients professionnels de réduire leur consommation de gaz.

Grâce à toutes ces mesures, l’Etat pourra assurer la continuité d’alimentation en gaz des particuliers et ainsi rendre le risque de coupure extrêmement faible.

En conclusion, quel avenir pour les équipements fonctionnant au gaz à Lyon ?

Les équipements fonctionnant au gaz restent la meilleure alternative dans certaines situations bien précises : pour les logements de petite taille en zone urbaine. Dans ce type d’habitat, ce sont les PAC hybrides et les chaudières à très haute performance énergétique (THPE) qui sont les plus intéressantes et les plus rentables. Ces appareils présentent souvent le meilleur rapport coût/efficacité et proposent un confort constant en toutes saisons.

La meilleure chose à faire en cas de doute sur l’équipement de chauffage à choisir pour son logement reste de contacter un professionnel du secteur. En se basant sur ses conseils, vous pourrez faire le choix sur le type de chauffage le plus adapté à vos besoins.